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Selon l’ONG Human Rights Watch, les forces paramilitaires auraient commis des exécutions extrajudiciaires de personnes en fuite, lors de la prise de El-Fasher, située au nord du Darfour.

Selon l’ONG Human Rights Watch, des vidéos publiées ces dernières semaines sur les réseaux sociaux montrent des combattants des Forces de soutien rapide (FSR) en train de commettre des exécutions extrajudiciaires et d’autres atrocités à El-Fasher, au nord du Darfour. Les victimes ici sont les milliers de personnes en fuite depuis la prise de la ville, le dimanche 26 octobre dernier. Le jour d’après, les forces paramilitaires ont annoncé avoir retiré leurs troupes de la localité, indique pour sa part Amnesty International.

Depuis le 15 avril 2023, l’armée soudanaise et les FSR, une unité paramilitaire des forces de défense, s’affrontent sur fond de guerre de clans au sein de la junte militaire, au pouvoir depuis la chute d’Omar el-Béchir en 2019. Les FSR affirment avoir pris le contrôle d’El-Fasher après 18 mois de combats contre les soldats soudanais. Human Rights Watch rapporte que les attaques des FSR ont entraîné une famine dans les camps de déplacés. Les dizaines de milliers de civils restés dans la ville sont en danger, renchérit l’ONG.

Selon Human Rights Watch, les populations qui demeurent à El-Fasher courent le risque de subir davantage d’atrocités : « Si le monde n’agit pas de toute urgence, les civils subiront de plein fouet des crimes encore plus odieux. Les pays soutenant les FSR, notamment les Émirats arabes unis, devraient faire pression sur ces forces pour qu’elles cessent leurs abus… », a déclaré Federico Borello, directeur exécutif par intérim de Human Rights Watch.

L’agence de presse britannique Reuters a rapporté le 30 octobre 2025 que les FSR ont attaqué le dernier établissement hospitalier fonctionnel à El-Fasher et qu’une centaine de personnes auraient été massacrées durant l’attaque. Reuters rapporte, en s’appuyant sur les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), que plus de 36 000 personnes ont fui El-Fasher depuis dimanche dernier.

La Gazette du Défenseur avec Reuters