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Le chef de l’Organisation internationale pour les migrations l’a confié à l’agence de presse Reuters. L’organe onusien doit faire face à l’accroissement du nombre de déplacés à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, notamment à El-Fasher, au nord du Darfour, sous contrôle des paramilitaires du FSR depuis fin octobre.


Le directeur de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Amy Pope, a indiqué à l’agence de presse Reuters que, sur les 229 millions de dollars US d’aide demandés cette année, l’agence onusienne n’a reçu que moins de 10 % de l’enveloppe destinée aux victimes de la guerre au Soudan — bien loin des 44 % débloqués l’an dernier sur les 212 millions de dollars US sollicités. Selon Pope, une réduction aussi drastique de l’aide internationale rend difficile l’appui à la dizaine de milliers de déplacés ayant fui ces derniers jours les bombardements des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) à El-Fasher, au nord du Darfour, dans l’ouest du pays. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les États-Unis ont suspendu leur aide internationale.

Depuis l’éclatement de la guerre au Soudan, le 15 avril 2023, l’OIM a enregistré 12,5 millions de déplacés internes et externes. Depuis les attaques du FSR à El-Fasher, quelque 140 000 personnes ont fui la localité du nord du Darfour. Les 100 000 restées sur place font face à la famine. Faute de moyens, l’OIM affirme être dans l’incapacité d’apporter une réponse adéquate aux besoins de toutes ces victimes du conflit. Selon le patron de l’OIM, 35 tentes ont été sorties des entrepôts pour être mises à la disposition des déplacés, et 2 000 autres attendent encore à la douane. Insuffisant, conclut Pope.

La Gazette du Défenseur, avec Reuters