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C’est ce qui ressort du rapport que vient de rendre public la Ligue tchadienne des droits de l’homme. Le gouvernement dénonce la partialité du document. 

Selon un rapport que viennent de rendre public la Ligue tchadienne des droits de l’homme (LTDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), au moins 218 personnes ont été massacrées par les services de sécurité lors des manifestations du 20 octobre dernier. 

Le rapport indique également que 1300 se trouvent encore en prison tandis qu’une quarantaine sont portés disparus. Début avril, 259 ont été libérés suite à un décret de grâce présidentielle. Le 21 octobre 2022, le gouvernement tchadien, par la voix du ministre de la Communication, Aziz Mahamat Saleh, a avancé le chiffre de 73 morts. 

Ce rapport de 42 pages couvre la période allant du 20 octobre 2022 au 31 janvier 2023. Le document est basé sur des entretiens menées avec les survivants, les avocats, les magistrats, le personnel médical, etc. À l’appel de l’opposition et de la société, de milliers de Tchadiens sont descendus dans la rue pour protester contre la rallonge de 2 ans que s’est offert Mahamat Deby Itno, le chef de la junte militaire. 

En effet, le 21 avril 2021, après le décès de son père Idris Deby Itno, mort sur le champ de bataille contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde du Tchad, Mahamat Deby avait promis de céder le pouvoir aux civils au bout de 18 mois. Mais Kaka Deby s’est accroché au fauteuil présidentiel passé ce délai. 

Réagissant à ce rapport, le gouvernement de transition l’a qualifié de partial : « Elle est partisane. Effectivement, on aurait voulu qu’il y ait des équilibres pour qu’on situe les responsabilités de part et d’autre…c’est un rapport à charge parce que ce sont ceux qui ont appelé à ces insurrections qui sont à la base de la rédaction de ce rapport, donc il ne pouvait être qu’à charge. », a déclaré Aziz Mahamat Saleh sur Radio France Internationale. 

La Gazette du Défenseur