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Les organismes togolais de défense des droits humains viennent de saisir les autorités au sujet d’une demi-douzaine de cas de crimes rituels enregistrés depuis le mois dernier.

Selon une correspondance adressée le 19 février 2024 au gouvernement togolais et que La Gazette du Défenseur a consultée, des organismes togolais de défense des droits humains, dont la Ligue nationale des droits humains et la Conférence des évêques du Togo (CET), alerte sur un retour en force du phénomène des crimes rituels. Ces organisations de la société civile disent avoir recensé 5 cas depuis le mois dernier dans la localité de Sotouboua, au nord du Togo.

Dans la correspondance, les OSC relatent que suite au dernier cas de crimes rituels enregistrés, les populations de cette localité se sont rassemblées samedi dernier à Sotouboua devant le bureau du préfet pour exprimer leurs colère et exaspération. Mais la réaction des autorités fut d’envoyer les militaires réprimer la manifestation et interpeller les participants à cette marche de protestation : « Les autorités nationales ne sont pas intéressées à la manifestation de la vérité, mieux, elles contribuent à l’étouffement de ces affaires », ont conclu les OSC s’inspirant des faits similaires survenus par le passé.

En effet, se souviennent les ONG, en 2012, une douzaine de victimes de crimes rituels ont été enregistrées contre trois autres en 2020. Mais les autorités et la télévision publique se sont toujours arrangées à brouiller les pistes. Et les OSC de diagnostiquer que « ces crimes rituels se sont déroulés en des périodes de grandes turbulences politiques ». Aussi ont ces organisations invité le gouvernement à se soumettre à son devoir constitutionnel de « faire la lumière sur tous les cas de crimes rituels enregistrés » car « la personne humaine est sacrée et inviolable et l’être humain n’est pas fait pour les sacrifices ». Les OSC ont également appelé à la libération des personnes interpellées à Sotouboua pour avoir manifesté contre ce phénomène.

La Gazette du Défenseur