Les autorités judiciaires accusent le journaliste d’avoir diffusé de fausses informations relatives à l’assassinat d’un homme politique.
Le journaliste Stanis Bujakera est en garde-à-vue depuis bientôt une semaine à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Dans la nuit de vendredi 8 septembre à samedi 9 septembre 2023, la police a interpellé l’homme de média à l’aéroport. Bujakera était sur le point de prendre un vol pour Lubumbashi, au sud du pays. La justice congolaise avait auparavant émis un mandat d’arrêt contre le journaliste. Stanis Bujakera est le correspondant du magazine panafricain Jeune Afrique et de l’agence de presse anglaise Reuters.
Les autorités judiciaires accusent l’homme de média d’avoir diffusé de fausses informations au sujet de l’assassinat de l’ancien ministre des Transports et opposant politique Cherubin Okende. En juillet, le corps du porte-parole du parti Ensemble pour la République a été retrouvé dans un véhicule à Kinshasa. Le 31 août dernier, Jeune Afrique a révélé, sur la base d’un rapport des services secrets congolais, l’Agence nationale des renseignements (ANR), que des agents de renseignements militaires ont participé au meurtre d’Okende.
Contacté par Reuters, le directeur de la rédaction de Jeune Afrique, François Soudan, a précisé que ce n’est pas le journaliste mais la rédaction de Jeune Afrique qui a signé l’article querellé. Pour sa part, l’avocat de Bujakera, Hervé Diakese, a indiqué que les juges veulent forcer le journaliste à révéler ses sources d’information.
Les conseils du journaliste disent avoir sollicité mardi dernier, une liberté provisoire pour leur client. Des organismes de défense des droits humains tels Human Rights Watch, et de la liberté de presse comme Reporters Sans Frontières et Committee To Protect Journalist, appellent à la libération du journaliste.
La Gazette du Défenseur avec Reuters