L’opposant politique venait de présider une réunion du parti dont il est membre. Les libres penseurs sont victimes de persécutions en Tunisie depuis février dernier.
L’opposant politique tunisien Abdel Karim Harouni en résidence surveillée pour une période de 40 jours. Le ministre de l’Intérieur a pris cette décision samedi dernier. L’homme politique venait de présider la Choura du parti islamiste Ennahdha. La Choura est un organe statutaire qui, au sein de cette formation politique, représente l’instance suprême.
Cette décision du gouvernement tunisien s’inscrit dans le droit fil de la répression systématique des voix dissidentes engagée depuis février dernier. Les membres d’Ennahdha sont particulièrement ciblés. En mai dernier, la justice tunisienne a condamné à un an de prison ferme le président de ce parti, Rached Ghannouchi.
La police a interpellé Ghannouchi en avril à son domicile suite à un discours enflammé sur son compte Facebook. L’homme politique mettait en garde le gouvernement tunisien sur un risque de guerre civile que pourrait engendrer l’éradication des partis islamistes. Une décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples vient de donner droit au leader d’Ennahdha d’avoir accès aux avocats et aux médecins.
La Gazette du Défenseur avec Reuters