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L’élection présidentielle s’est déroulée au Gabon sans la présence d’observateurs internationaux. En outre, les autorités ont suspendu Internet et les médias étrangers.

Samedi 26 août 2023 aura lieu l’élection présidentielle au Gabon, en Afrique centrale. Le président sortant Ali Bongo Ondimba était candidat à un troisième mandat de sept ans. Ali Bongo (66 ans) a rencontré le principal candidat de l’opposition, Albert Ondo Ossa (69 ans). Ondo Ossa est professeur d’économie dans les universités du Gabon. Des élections législatives ont également eu lieu.

Selon des résultats électoraux qui font le tour des réseaux sociaux et qui proviennent vraisemblablement de la Commission électorale gabonaise, Ondo Ossa a remporté la présidentielle avec 65,02% des suffrages, contre 29,13% pour Ali Bongo. Mais ces résultats ne sont pas encore confirmés. Actuellement, aucune information fiable ne nous parvient du Gabon. Samedi soir, les autorités gabonaises ont suspendu Internet et les réseaux sociaux. Elles ont également déclaré un couvre-feu national, de 19 heures jusqu’au lendemain matin à 7 heures. 6, heure locale.

– Nous comprenons que ces mesures peuvent provoquer des désagréments. Mais la paix, l’unité et la stabilité dans notre pays sont des priorités, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Rodrigue Mboumba Missawou. C’était dans une allocution télévisée sur la chaîne étatique Gabon 24

Aucun observateur international n’était présent au Gabon. De plus, les journalistes étrangers n’ont pas reçu d’accréditation pour couvrir les élections. Des médias français tels que Radio France Internationale (RFI), France24 et TV5 Monde ont été suspendus au Gabon. Les opposants tout comme les  défenseurs des droits humains ont vivement critiqué l’organisation électorale dans son ensemble :

– Certains bureaux de vote ont été ouverts avec beaucoup de retard et les bulletins de vote des candidats de l’opposition n’étaient pas sur la table dans d’autres bureaux de vote. Ce désordre et le manque de planification de la Commission électorale pourraient affecter la crédibilité des élections, a affirmé Georges Mpaga sur RFI. C’est un célèbre militant gabonais des droits de l’homme.

Ali Bongo dirige le pays depuis août 2009. Il a en effet remporté l’élection présidentielle cette année-là pour son tout premier mandat. Ali Bongo a hérité le pouvoir suprême de son père, le tout-puissant Omar Bongo Ondimba. Omar Bongo a dirigé Gabon pendant 42 ans. Le 8 juin 2009, il décède dans un hôpital espagnol des suites d’une longue maladie. En 2016, Ali Bongo a été réélu après une élection présidentielle controversée. Le Gabon est riche en ressources naturelles telles que le pétrole, le fer et le bois. Mais la plupart des Gabonais n’en profitent pas, et seule la famille Bongo contrôle ces ressources naturelles.

-60% des Gabonais vivent en dessous du seuil de pauvreté. Depuis 60 ans, le Gabon produit du pétrole, du manganèse et du bois, alors que la famille Bongo est au pouvoir. Comment est-ce possible que la dynastie Bongo n’ait pas été en mesure d’assurer le bien-être du peuple gabonais depuis si longtemps ?, s’est interrogé Marc Ona Essangui sur la radio allemande Deutsche Welle. Ona Essangui est un autre acteur célèbre de la société civile gabonaise.

La Gazette du Défenseur avec Fri Verden Media