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Le journaliste d’investigation a trouvé la mort dans un accident jugé suspect par certains organismes de défense des droits humains. Le procès du meurtrier selon les autorités, a eu lieu dans le secret.

Assassiner le journaliste d’investigation et défenseur des droits humains, John William Ntwali, n’était pas assez pour le régime de l’ex-chef rebelle Paul Kagame. Ce dernier est allé jusqu’à organiser le procès en catimini de celui que le pouvoir de Kigali considère comme le meurtrier. Il s’agit de Moïse Emmanuel Bagirishya. Il est celui qui conduisait le véhicule ayant percuté la moto sur laquelle se trouvait l’homme de média. Le 8 février dernier, Bagirishya a été condamné à une amende de 920 dollars pour homicide involontaire. Le prévenu était absent à l’audience.

L’ex-tortionnaire made in Uganda a donc envoyé balader les ONG de défense des droits humains qui exigeaient une enquête indépendante sur l’affaire de l’assassinat de William Ntwali. Le caractère secret du procès du meurtrier désigné par les autorités a été dénoncé par des organismes de défense des droits de l’homme : « À ce jour, nous ne connaissons toujours pas le lieu de l’accident présumé, ainsi que la marque et la description des véhicules impliqués. Nous n’avons pas vu non plus de photos ou vidéos éventuelles de l’accident ou le procès-verbal de la police », faisait remarquer Human Right Watch le 9 février dernier.

William Ntwali a trouvé la mort dans la nuit du 18 au 19 janvier dernier suite à un accident de circulation jugé « suspect » par certains de ses confrères de la presse rwandaise. Rédacteur-en-chef du journal en ligne The Chronicle, Ntwali était également activiste sur YouTube, une plateforme à travers laquelle il dénonçait les violations des droits humains au Rwanda. Un véritable crime de lèse-majesté au pays de Paul Kagame dont les signes visibles de décollage économique ne concordent pas avec les indices de démocratie et de respect de la personne humaine qui malheureusement sont au plus bas. Le nom de William Ntwali vient s’ajouter à celui d’une longue liste de journalistes, homme politique et autres défenseurs des droits humains emprisonnés ou assassinés par le pouvoir de Kagame depuis son arrivée au pouvoir en 1994 grâce à un coup d’Etat contre le pouvoir de Juvénal Habyarimana, sur fond d’un des génocides les plus meurtriers que l’humanité ait jamais connu.

Ne l’oublions surtout pas, l’ex-chef rebelle du Front patriotique rwandais avait déclaré au début des années 1990, lorsqu’il attaquait le Rwanda à partir de l’Ouganda, que sa démocratie à lui c’est la kalach. Comprenne qui pourra !

La Gazette du Défenseur

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Michel Biem Tong est le fondateur de Fri Verden Media. Journaliste, militant des droits de l'homme et auteur, Biem Tong est né en 1985 au Cameroun (Afrique), d'où il est également originaire. Le journaliste vit en Norvège en tant que réfugié depuis novembre 2020. Après avoir été emprisonné et persécuté en raison de ses opinions politiques, il a dû fuir au Burkina Faso (Afrique de l'Ouest) en mai 2019. Depuis près de 10 ans, Biem Tong emploie sa plume comme une arme pour la vérité et la justice.

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