L’élection des sénateurs aura lieu dimanche prochain. Le parti au pouvoir est déjà sûr de l’emporter. Les formations politiques de l’opposition qui candidatent sont réputées proches du gouvernement.
Dimanche 12 mars prochain se tient l’élection des sénateurs. C’est la troisième dans l’histoire du pays depuis l’institution du Sénat en 2013. Les sénateurs sont élu pour un mandat de 5 ans. Le scrutin se veut secret et indirect car ne votent que les conseillers municipaux et régionaux pour 100 sièges en jeu.
Mais il ne faut s’attendre à aucun miracle car le camp présidentiel est assuré de sa victoire. Le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), contrôle, grâce à une majorité écrasante, aussi bien le Sénat que les conseils régionaux et municipaux. Soit respectivement 63 sièges, 316 communes sur 360 et 540 sièges sur 900.
Autre fait important à souligner, la Constitution et le Code électoral camerounais autorisent au chef de l’Etat la nomination de 30 sénateurs. De plus, les partis d’opposition qui doivent soit candidater soit élire sont de faible poids politique ou alors appartiennent à la majorité présidentielle.
Un Sénat inutile
Si le Social Democratic Front (SDF) de l’opposant historique Ni John Fru Ndi est empêtré dans des querelles intestines, le Mouvement Pour la Renaissance du Cameroun (MRC) du juriste Maurice Kamto est pour sa part hors-course car n’ayant ni conseillers municipaux ni conseillers régionaux. Le MRC a boycotté le double scrutin législatif et municipal de 2020. Le SDF n’a que 4 conseillers municipaux depuis les municipales de février 2020.
En dehors de la vacance que son président est censé assurer en cas d’empêchement du président de la République, le Sénat ne sert véritablement pas à grand-chose, de l’avis de nombreux camerounais. En juin 2022, le Front des démocrates camerounais, un parti politique, s’est prononcé en faveur de la dissolution du Sénat, en vue de réduire le train de vie de l’Etat.
La Gazette du Défenseur