Les organismes venus du monde entier pour observer le déroulement des élections sénatoriales ont été prié de ne faire aucune sortie sans que tout ne soit rendu officiel.
Le 12 mars dernier se sont déroulées les élections sénatoriales sur toute l’étendue du territoire camerounais. Des élections sans véritable enjeu car le parti du président Paul Biya, le rassemblement démocratique du peuple camerounais(RDPC), part favori. Elections Cameroons (Elecam), la commission électorale nationale, est interdite par la loi de communiquer les premières tendances du vote. Mais pas seulement Elecam.
Le 9 mars dernier, au cours d’une réunion avec les observateurs internationaux venus du monde entier, le Directeur Général d’Elecam, Eric Essousse a tenu à leur rappeler leur obligation de respecter la souveraineté du Cameroun, de produire des rapports objectifs et fiables. De plus, le responsable d’Elecam a exhorté les observateurs à ne faire aucune déclaration publique sur le déroulement du scrutin sans officialisation par le gouvernement.
Il est surprenant que ces instructions viennent d’un organe censé être indépendant du gouvernement. Il ne s’agit ni plus ni moins que de la volonté du pouvoir de Yaoundé de museler les ONG présentes au Cameroun pour les Sénatoriales, de leur imposer la parole officielle pour leurs rapports d’observation. De sources officielles, plus de 3000 observateurs nationaux et internationaux ont été accrédités par le ministère de l’Administration territoriale pour les Sénatoriales du 12 mars dernier.
La Gazette du Défenseur