Ils y ont trouvé refuge pour fuir le climat d’instabilité qui règne dans leur pays.
Selon le Haut-commissariat des Nations Unies que cite l’agence de presse turque Anadolu, le village Am-Dafok, situé au nord de la République centrafricaine, à la frontière avec le Soudan, a accueilli au moins 6000 réfugiés soudanais. Il s’agit, selon le HCR, de 70% de femmes, 15% de filles et 10% d’hommes et environ 400 rapatriés, fuyant les combats.
Depuis le 15 avril 2023, l’armée controlée par le chef de la junte militaire affronte les membres des Forces de soutien rapide. Cette bataille sanglante a déjà causé plus de 427 morts et plus de 3 700 blessés, selon les derniers chiffres révélés par les Nations Unies. D’après la préfecture territorialement compétente de Vakaga, ces réfugiés vivent dans des conditions précaires. Le représentant du HCR en RCA, Fafa Olivier Atidzah, une mission de l’agence onusienne sera envoyée sur les lieux pour évaluer la situation. L’accès à la zone et les financements sont les difficultés que rencontre le HCR, selon Fafa Olivier.
Mais les autorités centrafricaines craignent une infiltration des combattants parmi ces réfugiés. Le pays continue de faire face à la prolifération des groupes rebelles. Le gouvernement centrafricain envisage d’instruire la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique de se déployer à Am-Dafok, afin de surveiller la frontière avec le Soudan. D’après le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, environ 600 000 réfugiés soudanais sont déja présents au Tchad.
La semaine dernière, le commissaire du HCR, Phillipo Grandi, a invité les deux parties à s’engager dans un processus de négociations pour le retour immédiat à la paix et aussi pour éviter une crise migratoire qui pourrait déstabiliser la région. Le patron du HCR a invité la communauté internationale a apporter de toute urgence leur concours financier afin de faire face aux besoins des réfugiés.
La Gazette du Défenseur