La juridiction sous-régionale estime qu’aucun droit de l’opposant sénégalais n’a été violé. Une autre décision de la cour suprême du Sénégal lui a dénié le droit d’être inscrit sur les listes électorales.
Pour les juges de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), aucun droit de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko n’a été bafoué. La juridiction a rendu le verdict le 17 novembre dernier. Ousmane Sonko est incarcéré après avoir écopé d’une condamnation de 2 ans ferme le 2 juin dernier pour une histoire de mœurs.
Les conseils d’Ousmane Sonko avaient saisi la Cour de justice de la CEDEAO de plusieurs requêtes portant notamment sur son droit à un procès équitable, son arrestation, sa mise en résidence surveillée et sa liberté de manifester. L’institution sous-régionale a rejeté les requêtes y relatives. Au sujet de la dissolution de son parti, le PASTEF et de sa radiation sur les listes électorales, la Cour a dit ne pas vouloir se prononcer à ce sujet.
Cette décision de la juridiction sous-régionale est un second revers pour les avocats du leader de PASTEF. Vendredi 17 septembre dernier, la Cour suprême a annulé une décision du tribunal de Ziguinchor qui ordonnait la réinscription de l’opposant sur les listes électorales. Il s’agit là d’une condition sine qua non pour être candidat à l’élection présidentielle de 2024.
Depuis 2021, Ousmane Sonko subit un harcèlement judiciaire que ses partisans attribuent aux manœuvres politiciennes visant à empêcher sa candidature à l’élection présidentielle de février prochain. Suite au verdict du 2 juin dernier, les pro-Sonko sont descendus dans la rue pour des marches de protestation. Les services de sécurité, avec l’appui de miliciens, ont violemment réprimé ces manifestations. Cette réaction brutale des autorités est à l’origine d’une vingtaine de morts et de plus d’un millier de détenus, selon Amnesty International.
La Gazette du Défenseur/Le Quotidien