Contribuez à une presse libre

Faire un don wdgk loader image

La récente réunion des ministres des Etats membres du Conseil de Médiation et de Sécurité de cet espace communautaire, a noté un faible engagement des pays en transition à transférer le pouvoir aux civils.

Le coup d’Etat du 26 juillet dernier au Niger a renforcé la détermination des juntes militaires du Mali, du Burkina et de Guinée, de ne pas respecter le chronogramme de retour à l’ordre constitutionnel, convenu avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les ministres des Etats membres du Conseils de médiation et de sécurité de cet espace sous-régional en sont arrivés à ce constat. C’était lors de sa 51e session ordinaire le 6 décembre dernier à Abuja, au Nigeria.

Selon ledit chronogramme, la transition politique est censée courir de juillet 2022 à juillet 2024 pour le Burkina Faso, de septembre 2022 à septembre 2024 pour la Guinée et de mars 2022 à mars 2024 pour le Mali. Le Conseil a souligné pour le déplorer la volonté des membres de la junte militaire au Burkina Faso que dirige le capitaine Ibrahim Traoré d’accorder une priorité à la sécurisation du pays plutôt qu’à l’organisation des élections. Surtout après une tentative de coup d’Etat que les autorités militaires disent avoir déjoué fin septembre dernier.

A l’issue des travaux, quelques recommandations ont été formulées, notamment accélérer l’opérationnalisation de la mise en place des mécanismes conjoints de Suivi et Évaluation pertinents convenus avec la CEDEAO, en particulier au Burkina Faso et en Guinée, et assurer des processus de dialogue véritablement inclusifs en vue du rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel. Par ailleurs, le Conseil a invité les autorités militaires du Niger à indiquer leur acceptation de la période de transition dans un délai de deux semaines suivant la décision du Conseil.

Au Mali, les élections présidentielles, qui devaient se tenir dès février prochain, ont été reportées sine die pour des raisons logistiques. La Guinée quant à elle s’est engagée à respecter le délai de transition de 2 ans mais elle est confrontée à des problèmes financiers. Sur les 600 millions de dollars attendus pour organiser la transition vers un pouvoir civil, le gouvernement dit n’avoir reçu que 40 millions de dollars de ses partenaires extérieurs.

La Gazette du Défenseur