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Une cinquantaine d’enfants parmi les victimes. L’armée menait une opération de représailles contre des civils soupçonnés d’être de mèche avec les groupes terroristes.

L’armée du Burkina Faso a massacré le 25 février 2024 223 villageois. Soit 44 à Nonding et 179 à Soro. C’est ce qui ressort d’une enquête de Human Rights Watch dont les résultats ont été rendus publics ce jeudi 25 avril 2024 sur son site internet.   Les deux villages sont situés dans la province du Yatenga, au nord du pays. Parmi les civils tués se trouvent au moins 56 enfants. Des sources officielles avaient, le 1er mars 2024,fait état de 170 personnes exécutées.

D’après l’organisme de défense des droits humains, ces massacres comptent parmi les pires exactions commises par l’armée burkinabè depuis le début des attaques terroristes en 2015. Selon les habitants de ces villages, les membres des forces armées ont mené ces opérations en représailles à une attaque terroriste contre un camp de soldats et miliciens burkinabè. L’attaque a eu lieu à Ouayigouya, à 25 km de Nonding.

Human Rights Watch invite les autorités de transition à ouvrir une enquête approfondie sur ce massacre, avec le soutien de l’Union africaine et de l’ONU. Fin avril 2023, des soldats burkinabè ont massacré au moins 150 civils à Karma, non loin de Ouayigouya. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Burkina24, le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, avait annoncé que la justice militaire avait reçu des dossiers pour l’ouverture d’une enquête.

La Gazette du Défenseur