Lors d’une conférence tenue à Londres, la communauté internationale a annoncé son intention de mobiliser une importante somme d’argent pour répondre aux besoins urgents des victimes de la guerre au Soudan. Depuis deux ans, le pays est ravagé par une guerre civile.
Une conférence des donateurs s’est tenue le 15 avril 2025 à Londres, à l’occasion du deuxième anniversaire du déclenchement du conflit soudanais, rapportent plusieurs médias internationaux. Une quinzaine de pays, parmi lesquels les États-Unis, le Royaume-Uni, l’ONU et l’Union européenne, ont promis de lever plus de 800 millions de dollars pour soutenir les populations affectées.
Au-delà de l’aide humanitaire, la question d’un règlement pacifique du conflit a également été abordée. L’Union africaine, présente à la rencontre, a appelé à un cessez-le-feu et s’est opposée à toute balkanisation du pays.Les autorités soudanaises ont vivement critiqué la participation des Émirats arabes unis à la conférence, ainsi que l’absence des parties belligérantes. La junte militaire soudanaise accuse Abou Dhabi de soutenir les Forces de soutien rapide (FSR), une unité paramilitaire impliquée dans les affrontements contre l’armée régulière.
Selon Human Rights Watch, les combats entre l’armée et les FSR ont forcé 12,9 millions de personnes à fuir leur domicile et ont plongé de nombreuses régions dans une situation de famine aiguë. D’après la radio anglaise BBC, la ville d’El-Fasher, située au nord du Darfour, est coupée du reste du monde depuis plus d’un an. Des centaines de civils y ont été massacrés par les FSR, qui auraient également eu recours à la violence sexuelle comme arme de guerre, selon un récent rapport d’Amnesty International.
La Gazette du Défenseur avec Reuters et Deutsche Welle