L’ONU accuse les Forces de soutien rapide de compliquer l’accès des travailleurs humanitaires à cette zone, qui abrite de nombreux camps de déplacés internes. Le groupe paramilitaire y a commis des massacres sur des civils ces dernières semaines.
Selon la chaîne Al-Jazeera, citant une déclaration publiée le dimanche 20 avril 2025, la cheffe du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) au Soudan, Clémentine Nkweta-Salami, a averti que l’accès humanitaire reste “dangereusement restreint” à El-Fasher, dans le nord du Darfour, à l’ouest du Soudan. Selon la fonctionnaire de l’ONU, les récentes attaques des Forces de soutien rapide (FSR) sont à l’origine de cette situation. Cette unité paramilitaire, issue des forces de défense soudanaises, affronte l’armée depuis le 15 avril 2023. Le conflit s’inscrit dans une lutte de pouvoir entre factions rivales de la junte militaire.
L’OCHA affirme que les attaques des FSR ont forcé environ 400 000 déplacés internes à fuir les camps de Zamzam, Abu Shouk et d’autres sites dans la région, pour la localité désertique de Tawila. Lors d’une récente offensive à El-Fasher, les FSR ont massacré plus de 300 civils. Dans son communiqué, Clémentine Nkweta-Salami alerte : près de 450 000 déplacés n’ont plus accès à l’aide humanitaire. Ils sont désormais exposés aux épidémies, à la famine et à la malnutrition.
La Gazette du Défenseur avec Al-Jazeera