La justice burundaise a acquitté Tony Nkina il y a quelques jours, mais il n’a toujours pas été libéré. Le défenseur des droits humains est soupçonné d’avoir des liens avec des groupes armés.
Selon un communiqué de presse lu par La Gazette du Défenseur sur le site Internet de Human Right Watch, Tony Germain Nkina reste en prison malgré son acquittement par le tribunal de district du Burundi (Afrique de l’Est) la semaine dernière. Human Right Watch est une organisation internationale de défense des droits humains. Sa détention est alors illégale, explique Lewis Mudge, directeur de Human Right Watch en Afrique centrale.
Tony Nkina travaille comme avocat. Human Right Watch raconte qu’en 2020, Nkina a été arrêté par les services de renseignement alors qu’il rendait visite à son client dans la ville de Kabarore. L’activiste est accusé de collaborer avec des rebelles armés qui ont attaqué le pays. Ensuite, il a été jeté dans la prison de Ngozi, où il demeure jusqu’à présent.
L’année dernière, le tribunal de Kayanza a condamné Tony Nkina à 5 ans de prison ferme, sans la moindre preuve, selon Human Right Watch. Les avocats de Nkina ont fait appel de la décision devant la Cour suprême. Le 20 décembre 2022, Nkina a été acquittée. Mais l’avocat est toujours en prison. La raison mise en avant pour justifier cette détention prolongée est que le parquet a fait appel de cet acquittement : « La loi burundaise doit être respectée. Malgré l’appel de la décision de justice, Tony Nkina doit être libéré », souligne Lewis Mudge.
La Gazette du Défenseur