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Le militant anti-apartheid Steve Biko est mort en détention à la fin des années 1970. Depuis quelques mois, les familles de victimes du régime raciste exigent réparation auprès du gouvernement, qui a mis en place une commission d’enquête.

Selon Reuters, la justice sud-africaine a ouvert le 12 septembre une enquête sur la mort de Steve Biko. Le militant anti-apartheid est décédé dans sa cellule le 12 septembre 1977. D’après le parquet général, le National Prosecuting Authority (NPA), l’objectif est de déterminer si la mort de l’activiste est d’origine criminelle.

Une enquête menée après le décès avait conclu que Steve Biko était mort à la suite d’une altercation avec des policiers. Une version rejetée par sa famille et son avocat, qui privilégient la thèse de la torture comme cause du décès. En 1999, la Commission Vérité et Réconciliation avait refusé d’accorder l’amnistie aux policiers impliqués. Deux d’entre eux sont toujours en vie, rapporte Reuters.

Depuis janvier, les familles des victimes de l’apartheid accusent le gouvernement sud-africain de n’avoir pas ouvert d’enquêtes sur les crimes commis durant cette période marquée par la ségrégation raciale. Elles réclament une compensation de plus de 5 milliards de F CFA. En avril dernier, les autorités sud-africaines ont annoncé la création d’une commission chargée de faire la lumière sur les interférences politiques qui ont bloqué l’ouverture d’enquêtes sur ces crimes. En juin, la justice sud-africaine a déjà ouvert une enquête sur l’enlèvement, la torture et l’assassinat, en 1985, de quatre militants noirs anti-apartheid.

La Gazette du Défenseur avec Reuters