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La mission de cette commission sera d’enquêter sur les interférences politiques ayant entravé les investigations concernant les crimes commis durant l’apartheid. Les victimes réclament plus de 5 milliards de FCFA de réparations à l’État sud-africain.

Selon l’agence de presse Reuters, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé, ce mercredi 30 avril 2025, la création d’une commission d’enquête chargée d’examiner les obstacles politiques ayant bloqué les enquêtes sur les crimes perpétrés sous l’apartheid. Il s’agit d’un système institutionnalisé d’oppression et de discrimination raciale imposé à la majorité noire par la minorité blanche à partir de 1948. Ce régime a officiellement pris fin en 1994.

Reuters a rapporté en janvier dernier que 25 familles de victimes du régime d’apartheid accusent le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et son gouvernement de n’avoir ni enquêté sur les crimes commis sous l’ère de la ségrégation raciale, ni rendu justice aux ayants droit. Ces familles ont déposé une plainte contre l’État sud-africain auprès de la Haute Cour de Pretoria lundi dernier, réclamant 167 millions de rands (soit environ 5 668 118 610 FCFA) à titre de compensation.Le gouvernement de Ramaphosa rejette la responsabilité de ces manquements sur ses prédécesseurs, Thabo Mbeki et Jacob Zuma.

Dans un communiqué publié ce mercredi 30 avril 2025, la présidence sud-africaine a annoncé que la procédure judiciaire en indemnisation serait suspendue jusqu’à la fin des enquêtes menées par la commission d’enquête. Une décision vivement critiquée par la Foundation for Human Rights, une ONG qui défend les victimes. Selon l’organisation, le président Ramaphosa aurait dû privilégier la médiation. Elle dénonce le fait d’avoir subordonné la question des réparations à une commission d’enquête non compétente en la matière, dont la durée du mandat reste en outre indéterminée.

La Gazette du Défenseur avec Reuters