Ces familles exigent plus de 160 millions de rands d’indemnisation à l’Etat sud-africain et dénoncent l’impunité autour des crimes du régime apartheid.
Selon l’agence de presse Reuters, 25 familles des victimes du régime d’apartheid accusent le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son gouvernement de n’avoir pas enquêté sur les crimes commis sous l’ère de la ségrégation raciale et rendu justice aux ayants-droits. Ces familles ont déposé une plainte contre l’Etat sud-africain à la Haute Cour de Prétoria lundi dernier. Elles réclament 167 millions de rands (5 668 118 610 FCFA) en guise de compensation.
Les familles des victimes attendent également que la Cour ordonne au président Ramaphosa la mise sur pied d’une commission d’enquête devant se pencher sur les interférences politiques à l’origine du silence autour des crimes commis lors de l’apartheid. Des interférences que nie le gouvernement sud-africain.
Après la fin de l’apartheid en 1994, le gouvernement sud-africain a mis sur pied deux ans plus tard la Commission Vérité et Réconciliation. Cette instance a permis de révéler de nombreuses violations des droits humains commises sous cette ère de discrimation raciale où la minorité blanche persécutait les Noirs majoritaires. En 2002, la Commission a transmis aux autorités judiciaires un rapport comportant les noms d’une centaine de suspects mais personne n’a jusqu’ici fait l’objet de poursuites judiciaires, rapporte Reuters.
La Gazette du Défenseur avec Reuters