-Les violences font suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko dans une affaire de viol
-L’ONG appelle également à la libération des personnes interpellées et à la levée des restrictions de l’accès aux réseaux sociaux
Les violences se poursuivent au Sénégal. Les affrontements entre les manifestants et la police sont à l’origine de 9 morts. C’est du moins ce qu’indique des sources gouvernementales que cite un communiqué d’Amnesty International parvenu à notre rédaction. Le communiqué a été publié ce vendredi 2 juin 2023.
Le tribunal de Dakar a condamné Ousmane Sonko à 2 ans de prison ferme. L’opposant le plus influent du Sénégal était accusé de viol sur une coiffeuse nommée Adji Saar. Mais Sonko a été condamné non pas pour viol mais pour « corruption de la jeunesse ». La décision de justice a poussé de nombreux sénégalais à descendre dans la rue. La condamnation à la prison ferme prive Sonko de candidater pour les prochaines élections présidentielles. Aux dernières, le pouvoir de Macky Sall a déployé l’armée pour contenir la révolte populaire en cours.
Amnesty International appelle les autorités à ouvrir une enquête indépendante et crédible sur ces morts enregistrés à Dakar et à Ziguinchor. Ziguinchor est la ville dont Ousmane Sonko est le maire.
Selon l’ONG internationale, la police a arrêté Alioune Sané le 29 mai dernier. Aliou Sané est le coordonnateur du mouvement Y’en A Marre et membre de la plate-forme des Forces Vives de la Nation (F24). Amnesty International a, par voie de conséquence, appelé à libérer Aliou Sané et toutes les personnes arrêtées « arbitrairement », selon l’ONG. Cette dernière a également appelé à rétablir l’accès aux réseaux sociaux que le pouvoir a restreint.
La Gazette du Défenseur