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Le chef des services secrets et un homme d’affaires puissant aux arrêts depuis quelques jours. La présidence de la République a ordonné une enquête sur l’assassinat du journaliste.

Des têtes commencent à tomber suite à l’assassinat du journaliste et animateur radio Martinez Zogo. Selon des sources dignes de foi, le puissant homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga a été arrêté dans la nuit du jeudi 2 février 2023 à Yaoundé. Avant lui, c’est le patron des services secrets, Leopold Maxime Eko Eko et deux de ses agents qui ont été interpellés en début de semaine par la gendarmerie.

Selon des sources proches de l’enquête, l’assassinat de Martinez Zogo est l’aboutissement d’une opération « homo » (homicide) menée par des agents de la redoutable Direction Générale de la recherche extérieure, les services de contre-espionnage camerounais, sur instructions de Jean-Pierre Amougou Belinga.

Le 27 janvier dernier, le secrétaire général à la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a ordonné au secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie nationale d’ « ouvrir une enquête, en collaboration avec la DGSN(la police nationale, ndlr) sur les circonstances du décès de ce journaliste et d’en établir les responsabilités ».

Après sa disparition le 17 janvier dernier, le corps de Martinez Zogo a été retrouvé le 22 janvier 2023 à Ebogo, à la périphérie de Yaoundé, les doigts amputés, la langue sectionnée. Cet assassinat a provoqué une vague de condamnations de part le monde. Journalistes, activistes, artistes musiciens, pays occidentaux, défenseurs des droits humains, homme politiques et organismes de défense de la liberté de la presse continuent de réclamer justice pour l’animateur radio disparu.

Martinez Zogo était animateur et chef de chaîne d’Amplitude FM, une station de radio privée basée à Yaoundé. Quelques jours avant son enlèvement, le journaliste avait révélé un vaste scandale de détournement à la division de la sécurité présidentielle et au ministère des Finances. Zogo a pointé du doigt à maintes reprises Jean Pierre Amougou Belinga, réputé proche du ministre de la Justice, Laurent Esso.

La Gazette du Défenseur