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À l’approche des échéances électorales prévues l’an prochain, les autorités interdisent systématiquement les réunions des partis d’opposition. 

L’an 2025 est une année électorale au Cameroun. A l’approche des élections présidentielles et locales, les autorités camerounaises se montrent de plus en plus frileuses envers les activités aussi bien des partis d’opposition que des syndicats. C’est du moins le constat du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC). 

D’après un communiqué du REDHAC rendu public le 8 mai 2024, l’on assiste de plus à plus à des atteintes à la liberté de réunion et d’association. L’organisme a pris exemple des partis  d’opposition Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) dont le congrès a été suspendu en décembre dernier, du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qui, à l’Extrême-Nord du pays, est confronté au silence d’un sous-préfet de la région autour d’une déclaration de manifestation relative à l’installation du bureau local du parti et du Social democratic front (SDF) dont une délégation a été interdite d’entrée dans la localité de Biwong-Bulu, au sud du pays, région d’origine du président Paul Biya. 

Tout récemment, plus précisément, le 3 mai dernier, une manifestation du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) à la poste centrale de Douala, a été réprimée par la police. C’était lors de la commémoration de la journée mondiale de la liberté de presse. 

Fort de ce qui précède, en plus de condamner ces agissements des autorités administratives et des élites locales, le REDHAC rappelle à l’Etat du Cameroun ses engagements à respecter les textes internationaux qu’il a dûment ratifiés, tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et les Lignes Directives sur la Liberté d’Association et de Réunion. 

La Gazette du Défenseur