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Kidnappé au Gabon puis remis aux autorités camerounaises fin juillet dernier, le cyber-activiste Ramon Cotta est toujours porté disparu.  Ses avocats n’ont toujours pas pu obtenir des informations sur son lieu de détention. Human Rights Watch dénonce un cas de disparition forcée.

Human Rights Watch parle de la disparition forcée du cyber-activiste Steeve Akame, plus connu sous le surnom de Ramon Cotta. Dans un communiqué rendu public ce 13 août sur son site internet, l’ONG souligne que les autorités camerounaises refusent de dévoiler ni de donner accès au lieu de détention de Ramon Cotta.

Réputé pour ses vidéos Facebook et TikTok critiques envers le régime de Paul Biya, Ramon Cotta a été enlevé au Gabon le 17 juillet dernier par des personnes non-identifiées.  Quelques jours plus tard, une image virale de lui, menottées et implorant, en sanglots, le pardon des autorités camerounaises et gabonaises, est apparue quelques jours plus tard sur les réseaux sociaux. D’après les données de géolocalisation que fournit la vidéo, elle a été enregistrée entre le 19 et le 21 juillet.

Livré aux autorités camerounaises, Ramon Cotta est porté disparu. Selon Human Rights Watch, le 7 août dernier, les avocats de l’activiste ont cherché en vain son lieu de détention. Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale et l’opposant politique Maurice Kamto, ont invité le gouvernement camerounais a révélé le lieu de détention de Ramon Cotta, rapporte Human Rights Watch.

L’enlèvement puis l’extradition de l’activiste politique violent la Convention de l’ONU contre la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants. Ce texte international dispose en son article 3 alienas 1 et 2 qu’ « Aucun Etat partie n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture…pour déterminer s’il y a de tels motifs, les autorités compétentes tiendront compte de toutes les considérations pertinentes, y compris, le cas échéant, de l’existence, dans l’Etat intéressé, d’un ensemble de violations systématiques des droits de l’homme, graves, flagrantes ou massives ».

La Gazette du Défenseur