Les véhicules blindés utilisés par les paramilitaires du FSR sont munis de systèmes de protection de fabrication française. Ce qui, selon une ONG internationale, constitue une violation de l’embargo de l’Union européenne sur la livraison des armes au Soudan.
Selon les révélations d’Amnesty International rendues publiques ce jeudi 14 novembre 2024, les véhicules blindés qu’utilisent les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan sont munis d’équipements de protection fabriquées par La Croix Défense et KNDS France, deux entreprises françaises. L’ONG indique que la France a violé l’embargo décrété par l’Union européenne sur la livraison des armes au Soudan. Lesdits blindés proviennent des Émirats Arabes Unis.
Depuis le 15 avril 2023, les paramilitaires du FSR et l’armée soudanaise s’affrontent sur fond de luttes de clans au sein de la junte militaire. Le conflit est à l’origine de plus de 23 000 morts, 33 000 blessés ainsi que plus de 11 millions de déplacés, selon Amnesty International.
L’organisme de défense des droits humains a appelé à une cessation de la livraison des armes aux différentes parties en conflit au Soudan : « Le flux constant d’armes au Soudan provoque d’immenses souffrances humaines. Tous les pays doivent immédiatement cesser de fournir directement et indirectement des armes et des munitions aux parties belligérantes au Soudan », a écrit Human Rights Watch.
Selon l’agence d’informations Associated Press, ce mercredi 13 novembre 2024, un fonctionnaire de l’ONU a déclaré devant le Conseil de sécurité des Nations Unies que les pays alliés respectifs des parties en conflit contribuaient aux massacres des civils à travers la fourniture du matériel de guerre.
La Gazette du Défenseur