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L’élection présidentielle a été marquée par le bourrage des urnes. Quelques jours avant le scrutin, la police a interpellé un opposant politique qu’elle soupçonne d’actes de terrorisme.

Le premier tour de l’élection présidentielle a eu lieu ce dimanche 14 janvier 2023 au Comores. Le président sortant, Azali Assoumani, était face à 5 candidats de l’opposition. Mais le scrutin, selon la presse comorienne, a été marqué par des irrégularités. D’après le site d’information comoresinfos.net, le gouverneur sortant de l’Ile d’Anjouan, Chamsidine Anisi, a constaté pendant qu’il accomplissait son devoir de vote que les urnes étaient déjà bourrées. Nos confrères rapportent également qu’une femme a été prise en vidéo en train d’introduire plusieurs bulletins dans l’urne.

Un contexte de fraude, une atmosphère tendue aussi. Comoresinfos.net rapporte qu’à Ntsinimoapanga, au sud-est de l’île, les populations ont bloqué l’entrée de la localité avec des barricades et des cailloux histoire d’empêcher la police d’acheminer le matériel électoral. Pour les manifestants, le président Azali ne représente pas les intérêts de la population. L’opposition le pense aussi.

Selon La Gazette du Comores, la police a interpellé le 9 janvier 2024 l’opposant Achmet Saïd, par ailleurs soutien du candidat Salim Issa. Achmet Saïd est suspecté d'”actes terroristes”.  Le 12 janvier dernier, le procureur de Moroni a communiqué que le leader du mouvement Hury est accusé d’avoir, dans une note vocale, appelé à attaquer la Cour suprême et la Commission nationale électorale indépendante.

Dans l’ensemble, le scrutin s’est déroulé dans le calme. Selon les premiers résultats disponibles à la CENI, le président Azali part largement favori. Azali Assoumani dirige les Comores depuis 2019, après avoir été à la tête de l’île de 2002 à 2006, et de 2016 à 2019.

La Gazette du Défenseur/La Gazette des Comores/Comores Infos