Le parlement égyptien vient d’adopter une loi qui confie l’examen des demandes d’asile au gouvernement. La nouvelle législation n’a pas prévu le non-refoulement des réfugiés ou demandeurs d’asile.
Le 19 novembre dernier, le parlement égyptien a adopté une loi sur le droit d’asile. Mais Amnesty International, dans un communiqué publié le 3 décembre 2024 sur son site internet, invite le président Abdelfatah Al-Sissi a ne pas promulguer cette loi qui menacent les droits des réfugiés et des demandeurs d’asile.
Selon les chercheurs d’Amnesty International, la loi dessaisit la responsabilité de l’étude des demandes d’asile au Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour la confier au gouvernement. De plus, la loi adoptée récemment n’interdit pas le non-refoulement. Le communiqué d’Amnesty International rapporte sur la base des estimations des acteurs locaux de la protection des réfugiés, que l’Etat égyptien a refoulé vers leur pays d’origine 18 000 Soudanais en 2024
L’adoption de cette loi intervient dans un contexte ou les services de sécurité égyptiens procèdent régulièrement à l’expulsion de Soudanais en quête d’asile après avoir fui le conflit en cours dans leur pays depuis avril 2023. Le 19 juin dernier, Amnesty International, sur la base des chiffres du HCR, a rendu public un rapport selon lequel courant septembre 2023, le gouvernement égyptien a déporté 3000 Soudanais vers leur pays d’origine.
La Gazette du Défenseur