L’ONG Human Rights Watch en appelle à leur libération ainsi qu’à une enquête indépendante sur l’assassinat de l’activiste. Des détenus portés disparus.
Selon le communiqué de l’ONG Human Rights Watch, les forces de sécurité éthiopiennes continuent de maintenir 12 personnes en garde-à-vue sans accusations formelles, relativement à l’assassinat de Batte Urgessa. Batte fut le leader du parti d’opposition Oromo Liberation Front (OLF). Parmi les gardés-à-vue se trouvent le frère cadet du défunt. 7 leaders de l’OLF demeurent en prison depuis 4 ans malgré des décisions de justice ordonnant leur libération.
Selon Human Rights Watch, le corps de Batte a été découvert le 10 avril dernier dans une maison d’hôte à Meki, dans la région d’Oromia, à l’est de l’Ethiopie. La dépouille présentait un impact de balle au niveau du front. Quelques jours plus tard, la police a interpellé 13 personnes, dont le frère du défunt, un ami de sa famille et le propriétaire de la maison hôte. Les deux premiers sont séquestrés dans un poste de police à Meki. Le 12 juin dernier, la cour de district de Meki a pourtant ordonné la libération du petit frère de Batte.
Mais à en croire les enquêtes de l’organisation de défense des droits humains, aucune nouvelle ne filtre de 11 des personnes interpellées. Human Rights Watch a appelé à la libération des personnes détenues de façon illégale, selon l’ONG. S’agissant de l’assassinat d’Urguessa, l’organisation en appelle à une collaboration des autorités éthiopiennes avec des organismes internationaux, compte tenu du caractère sensible de l’affaire. De son vivant, la police a interpellé Batte à plusieurs reprises pour son militantisme politique.
La Gazette du Défenseur