Les déplacés internes de la guerre de sécession de 2020-2022 font face à l’insécurité ainsi qu’à des conditions de vie difficiles depuis leur retour volontaire en Tigrée. La commission locale des droits de l’homme en appelle à l’aide du gouvernement éthiopien et de la communauté internationale.
Selon le journal éthiopien The Reporter, citant un récent rapport la Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC), les déplacés internes qui retournent volontairement en région de Tigrée (nord du pays) font face à l’insécurité (dont les violences ciblées) et à une grave crise humanitaire.Entre le 20 novembre 2020 et le 20 novembre 2022, des combats ont opposé l’armée éthiopienne aux forces tigréennes. Le conflit a pris fin après la signature d’un accord de paix en Afrique du Sud. D’après le rapport de l’EHRC, plus de 750 000 déplacés internes tigréens attendent toujours de retourner chez eux.
La Commission cite l’exemple des retournés volontaires logés dans le centre de santé de Waja Tuguma. Ceux-ci se plaignent de la présence de soldats éthiopiens à proximité de leurs habitations. Ils font aussi face à l’absence de documents officiels.Dans la région d’Amhara, des tensions non résolues persistent entre les autorités locales et les leaders politiques et sécuritaires tigréens. Sur le plan humanitaire, l’occupation des écoles par des déplacés internes menace le droit à l’éducation en Tigrée, alerte l’EHRC. Les relations tendues entre retournés volontaires et communautés d’accueil compliquent également la réintégration.
La Commission demande aux autorités éthiopiennes de garantir la sécurité des déplacés revenus en Tigrée. Elle appelle aussi la communauté internationale à fournir une aide alimentaire et une assistance humanitaire à ces populations confrontées à des conditions de vie qui se dégradent de jour en jour.
La Gazette du Défenseur avec The Reporter