Mais les organisations humanitaires s’opposent à cette décision. Cette proposition onusienne fait suite aux récentes attaques dans la région d’Amhara ayant ciblé des travailleurs humanitaires.
Selon un document de 3 pages auquel Reuters dit avoir eu accès, les Nations Unies envisagent une suspension temporaire de ses opérations humanitaires dans la région d’Amhara, au nord de l’Ethiopie. La crise humanitaire dans cette zone est due à des affrontements entre l’armée éthiopienne et des groupes locaux d’autodéfense.
Après la guerre de sécession qui a opposé entre 2020 et 2022 l’armée éthiopienne et les rebelles tigréens, les forces de défense éthiopiennes doivent faire face à ces milices qui s’opposent à leur démantèlement conformément à l’accord de paix signé le 2 novembre 2022 entre le gouvernement éthiopien et les sécessionnistes tigréens.
L’ONU veut suspendre son action humanitaire pour s’opposer aux attaques ayant ciblé des travailleurs humanitaires dans la région. Selon le document interne, des groupes armés non identifiés ont, entre janvier et juin 2024, tué 5 humanitaires ont été tués, attaqués ou blessés 10 et enlevé 11. Mais les organisations humanitaires présentes sur les lieux, disent non à cette décision qui pourrait affecte 2,3 millions de personnes dépendante de l’aide humanitaire dans cette région. En début de cette année, les autorités locales ont annoncé que la famine avait causé la mort de 400 personnes dans les régions d’Amhara et du Tigrée.
La Gazette du Défenseur avec Reuters