Dans leurs recommandations, les observateurs de la Communauté Economique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) ont suggéré l’inclusion plus accrue des acteurs de la société civile dans les commissions de vote.
Les observateurs de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) se sont dits globalement satisfaits du processus électoral lié au référendum constitutionnel du 16 novembre dernier au Gabon, rapporte le site d’information Gabon Review. C’était ce 18 novembre 2024 à Libreville au cours d’une conférence de presse. Selon le chef de la mission d’observation de la CEEAC, le sénateur burundais Révérien Ndikuriyo, les électeurs ont fait preuve de civisme et de sérénité pendant le vote. Le chef de mission a également souligné le professionnalisme des autorités de Transition ainsi qu’un débat contradictoire de qualité entre les partisans du « oui » et ceux du « non ».
Toutefois, la mission a relevé pour le déplorer entre autres l’accessibilité limitée des bureaux de vote dans les zones montagneuses, les retards dans l’ouverture des bureaux de vote, la distribution tardive des cartes d’électeur. Les observateurs électoraux de la CEEAC ont recommandé aux autorités gabonaises la prise en compte des personnes à mobilité réduite dans l’implantation des bureaux de vote, une implication plus accrue de la société civile dans le processus électoral, le rapprochement des bureaux de vote des électeurs en zone rurale, etc. La mission a annoncé la publication de son rapport final dans les prochains jours. Ledit rapport sera mis à la disposition des autorités de la CEEAC et de Transition du Gabon.
Selon les résultats que viennent de rendre publics la commission électorale locale, 91,8% ont voté « oui » pour la nouvelle constitution que propose la junte militaire. D’après les spécialistes, l’avant-projet de Constitution accorde des pouvoirs exorbitants au président de la République, institue le service militaire obligatoire et interdit aux descendants des anciens présidents de se porter candidat à l’élection présidentielle. Toutefois, le projet de loi fondamentale limite les mandats présidentiels de 7 ans à deux même s’il n’interdit pas au président de Transition de se porter candidat à l’élection présidentielle.
L’entrée en vigueur de la nouvelle constitution est l’une des étapes vers la fin de la Transition. Les élections générales auront lieu en août de l’année prochaine. Le 30 août 2023, les militaires ont pris le pouvoir au Gabon suite à un coup d’Etat contre Ali Bongo. Ce dernier avait quelques heures plus tôt été proclamé vainqueur de la présidentielle du 26 août 2023. Les militaires putschistes ont crée le Conseil de la transition pour le redressement des institutions (CTRI) avec à sa tête le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
La Gazette du Défenseur avec Gabon Review