L’ancien membre du gouvernement sous Yayah Jammeh est accusé de crimes contre l’humanité.
Selon le journal gambien The Standard, le procès de l’ancien ministre de l’Intérieur, Ousman Sonko, s’ouvre ce lundi 8 janvier 2024 devant la Cour criminelle fédérale de Suisse et s’achève le 30 janvier 2024. Le parquet de la Cour pénale fédérale de Bellinzona a inculpé l’ancien ministre de crimes contre l’humanité le 19 avril dernier. Bellinzona est situé dans le canton de Tessin, au sud de la Suisse.
Les autorités judiciaires suisses se sont appuyées sur les témoignages des victimes du régime de Yaya Jammeh devant la Commission Justice, Réconciliation et Réparation pour inculper Ousman Sonko. Mise sur pied en décembre 2017, la dite commission a ouvert les auditions des victimes le 7 janvier 2019 et transmis son rapport au président Adama Barrow le 29 avril 2020.
Ousman Sonko fut ministre de l’Intérieur de Gambie de 2006 à 2016. L’homme fort du régime de Yaya Jammeh est accusé d’avoir réprimé les manifestations des partis d’opposition entre 2000 et 2016, à divers postes de responsabilité qu’il a occupés. Yaya Jammeh est arrivé au pouvoir le 22 juillet 1994 suite à un coup d’Etat.
Après avoir dirigé la Gambie d’une main de fer, Jammeh a perdu les élections présidentielles fin 2016. Mais Yaya Jammeh a refusé de reconnaître sa défaite. Il a fallu l’intervention des forces ouest-africaines pour qu’il cède le pouvoir au vainqueur, Adama Barrow. Ousmane Sonko a intégré l’armée en 1988, avant d’être nommé commandant de la Garde présidentielle en 1993.
La Gazette du Défenseur/The Standard