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Les militants du Front national pour la défense de la constitution entendent interpeler la junte militaire sur la tenue dans de brefs délais d’élections.

Dissout en août 2022 par la junte militaire guinéenne dirigée par Mamadou Doumbouya, le Front national pour la défense de la démocratie (Fndc) n’en démord pas. Le 9 mars prochain, le collectif d’hommes politiques et d’acteurs de la société civile organisera un grand rassemblement devant le palais du peuple à Conakry. 

Selon un communiqué rendu public ce 6 mars 2023 sur son compte Facebook, le Fndc entend, à travers cette manifestation «interpeller les autorités de la Transition sur la nécessité pour notre pays de renouer avec l’ordre constitutionnel normal en demandant la libération des otages du CNRD et un dialogue fécond, afin que la Guinée soit un pays démocratique et vertueux», lit-on dans le communiqué.

Plusieurs militants du FNDC croupissent dans les geôles du colonel Doumbouya. C’est le cas de Mamadou Biloh Bah, interpellé fin janvier dernier et placé sous mandat de dépôt dans une prison de Conakry pour avoir participé à une manifestation contre les autorités de transition. 

Courant  octobre dernier, la junte militaire, sous la menace des sanctions par l’organisation ouest-africaine CEDEAO, a annoncé qu’elle cédera le pouvoir aux civils dans 2 ans, à partir du 1er janvier 2023. Mais l’opposition estime que Doumbouya et ses collaborateurs veulent confisquer le pouvoir. 

La Guinée est dirigée par des militaires depuis le putsch du 5 septembre 2021 qui a conduit à la chute d’Alpha Condé. Élu président de la République en 2010 après une transition qui a succédé au décès de Lansana Conté en décembre 2008, Alpha a été réélu en 2020 pour un 3e quinquennat controversé. 

La Gazette Du Defenseur