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La rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits humains appelle à la libération des militants des droits de l’homme incarcérés en Algérie. L’experte a entamé une tournée dans ce pays d’Afrique du Nord fin novembre dernier.

Crainte de représailles, intimidation, poursuites pénales, limitation de mouvement. Tel est selon Mary Lawlor le lot quotidien des défenseurs des droits humains en Algérie. La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits humains est en tournée en Algérie depuis le 26 novembre dernier. L’experte dit avoir séjourné dans les villes d’Alger, Tizi Ouzou et Oran, et rencontré les autorités locales tout comme les acteurs de la société civile.

Au cours d’une conférence de presse tenue à Alger ce 5 décembre 2023, Mary Lawlor a indiqué que le gouvernement algérien utilise la loi anti-terroriste pour porter atteinte à la liberté d’expression des défenseurs des droits humains. Aussi a-t-elle appelé à la libération de tous les défenseurs des droits humains emprisonnés pour l’exercice de leur liberté d’expression et d’association. La rapporteuse spéciale a également plaidé pour que des associations dissoutes telles que la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) et le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), reprennent droit de cité.

Mary Lawlor dit avoir rencontré certains détenus d’opinion en prison et assisté au procès de défenseurs des droits humains victimes de ce qu’elle a qualifié de « harcèlement judiciaire ». Au cours du point de presse qui a sanctionné la fin de son séjour en Algérie, la rapporteuse spéciale de l’ONU a formulé 15 recommandations au gouvernement pour l’amélioration du traitement des défenseurs des droits humains. Dans un communiqué rendu public en septembre dernier, l’ONG Amnesty International a fait état de ce que 12 journalistes et professionnels des médias ont été interpellés et sont soit poursuivis, soit en détention provisoire. L’organisation a également indiqué que 5 journalistes ont été traduits en justice, 2 sociétés de presse fermées et un média suspendu.

La Gazette du Défenseur/El-Watan