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Le gouvernement burkinabè reproche au journal français la publication d’un article jugé diffamatoire envers l’armée burkinabè.

Le gouvernement burkinabè a annoncé ce lundi 25 septembre 2023 la suspension de Jeune Afrique jusqu’à nouvel ordre. Dans un communiqué publié sur la page Facebook du Service de l’information gouvernemental, les autorités du Faso accusent le magazine panafricain basé en France, de « désinformation » et d’« intoxication » au profit d’ « officines occultes dont les maîtres à penser essaient de semer le chaos dans notre pays pour mieux l’asservir et l’exploiter ».

Dans sa parution de cette semaine, Jeune Afrique a publié un article intitulé « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée ». L’article fait état entre autres de « grognes dans les casernes » et de « dissensions entre officiers ». Un article qui visiblement n’a pas n’a pas plus au pouvoir de Transition.

Depuis le putsch du 30 septembre 2022 qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, des médias français ont maille à partir avec le pouvoir militaire en place. Avant Jeune Afrique, Radio France Internationale et des chaînes de télévision France 24 et LCI ont fait l’objet de suspension. Fin mars dernier, les services spéciaux burkinabè ont expulsé 2 correspondantes de journaux français.

Le 3 mai dernier, date de célébration de la liberté de presse, Reporters Sans Frontières et une vingtaine de défenseurs de la liberté de presse ont invité les juntes militaires malienne et burkinabè à mettre fin aux attaques contre les journalistes et la liberté d’informer. En avril dernier, l’ONG Amnesty International invitait les autorités burkinabè à protéger les journalistes et professionnels des médias.

La Gazette du Défenseur