Le gouvernement américain veut réduire l’aide militaire à l’Egypte de plus de 80 millions de dollars $ US, afin de contraindre les autorités égyptiennes à améliorer la situation des droits humains.
Les USA envisagent de réduire l’aide militaire à l’Egypte de 85 millions $ US. Raison avancée, le gouvernement égyptien n’a pas rempli les conditions en échange de l’obtention de cette aide : à savoir la libération des prisonniers politiques. Le sénateur démocrate Chris Murphy a, lors d’une session au Congrès américain, invité le gouvernement américain à réduire de 235 millions $ US supplémentaires, l’appui militaire accordé à l’Egypte. Ceci, aussi longtemps que la situation des droits de l’homme et de la démocratie ne s’améliore pas dans ce pays d’Afrique du Nord.
Chaque année, les USA accordent une aide militaire de 1,3 milliards $ US à l’Egypte. Cet appui fait suite à l’accord de paix signé en 1979 avec Israël. Des activistes des droits humains accusent le régime du général Abdelfatah Al-Sissi de violations des droits de l’homme, notamment l’usage de la torture et des disparitions forcées. En août dernier, des parlementaires américains avaient appelé à la suspension de l’aide militaire à l’Egypte.
L’Etat d’Egypte a indiqué avoir faire des progrès ces dernières années dans le sens de l’amélioration de l’état des droits de l’homme. Notamment la levée de l’état d’urgence et la grâce présidentielle accordée à des nombreux prisonniers politiques. Mais les défenseurs des droits humains estiment que des milliers de détenus d’opinions croupissent toujours dans les prisons égyptiennes.
En 2021, les USA ont réduit de 130 millions $ US l’aide militaire au gouvernement égyptien. Mais en 2022, le gouvernement américain a accordé 170 millions $ US à l’Egypte en deux tranches. Soit 75 millions $ US après la libération des prisonniers politiques et 95 millions $ US dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la sécurité transfrontalière.
L’ONG Project on Middle East Democracy n’est pas satisfaite du montant à déduire de l’aide militaire à l’Egypte cette année par rapport aux années précédentes. Pour ce centre d’analyse, cela laisse penser que la situation de la démocratie et des droits humains s’est améliorée en Egypte, alors qu’il n’en est rien.
La Gazette du Défenseur avec Reuters
