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Selon un nouveau rapport d’Amnesty International, des bandes armées terroristes ont assiégé une quarantaine de localités, rendant difficile l’accès à l’aide humanitaire. L’ONG a également répertorié des cas de crimes sur les civils commis par les terroristes.

Un Burkinabè sur 5, soit 4,7 millions d’habitants, dépend de l’aide humanitaire. C’est ce qui ressort du rapport que vient de publier l’ONG Amnesty International. D’après ledit rapport qui cite le Premier ministre de la Transition, Appolinaire Kyélem de Tambela, l’Etat du Burkina Faso ne contrôle que 65% de son territoire.

Selon le rapport d’Amnesty International, Ansaroul Islam et pas mal d’autres groupes terroristes ont, au mois de juillet dernier, assiégé au moins 46 villes, villages et bourgs burkinabé. Ces bandes armées privent les populations de ces localités de l’accès à l’aide humanitaire (eau potable, nourriture, médicaments, etc.) en attaquant les convois humanitaires ainsi qu’en posant des bombes sur l’itinéraire emprunté par lesdits convois.

L’ONG indique également dans son rapport que ces groupes armés commettent des crimes sur des civils, notamment des homicides et des enlèvements des femmes et des jeunes filles. Le rapport souligne que dans les zones assiégées par les terroristes, 373 centres médicaux ont dû fermer en raison du conflit. Dans le secteur de l’éducation, ce sont 6100 écoles qui ont mis la clé sous le paillasson.

Selon le rapport d’Amnesty international qui cite le Conseil norvégien des réfugiés (CNR), la situation humanitaire au Burkina Faso est l’une des crises de déplacement les plus négligées au monde.  L’ONG rapporte, sur la base des chiffres du Bureau des Nations Unies pour la coordination humanitaire (OCHA) que seuls 30% des 877 millions de dollars sollicités par les organisations humanitaires, ont été mobilisés au 22 août 2023.

Depuis 2016, le Burkina Faso fait face au terrorisme dans le Sahel et les localités du Centre-Nord. Ces violences sont à l’origine de plus de 10 000 morts, civils comme militaires. Les actions des groupes terroristes ont également provoqué deux coups d’Etat courant 2022. L’actuel chef de la junte militaire, le capitaine Ibrahim Traoré, a renversé le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba le 30 septembre 2022. Ce dernier a, quant à lui, pris le pouvoir le 24 janvier 2022 suite à un putsch qui a éjecté le président démocratiquement élu, Rock Marc Christian Kaboré.

La Gazette du Défenseur