Contribuez à une presse libre

Faire un don wdgk loader image

A l’occasion de la fête internationale du travail, le patron du principal mouvement syndical de Tunisie a invité le gouvernement à cesser toute forme de répression contre les syndicalistes tunisiens.

 

Il était attendu. Le discours des syndicalistes tunisiens. Quoi de mieux que le contexte de la célébration de la fête internationale du travail pour se faire entendre. Le discours le plus marquant de cette célébration ce 1er mai à Tunis a été celui de Noureddine Taboubi. Il est le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), le principal mouvement syndical du pays.

Dans son allocution de circonstance, Taboubi a invité le gouvernement tunisien à libérer les syndicalistes emprisonnés et à annuler les poursuites judiciaires contre eux. Le SG de l’UGTT s’est prononcé contre l’interdiction et l’expulsion de syndicalistes internationaux venus soutenir des actions syndicales en Tunisie.

En février dernier, le président tunisien, Kaïs Saïed, a ordonné l’expulsion d’Esther Lynch. Cette dernière est la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats. L’eurosyndicaliste était venue prendre part à une manifestation de l’UGTT. Les questions sociales et économiques étaient également au menu du discours du SG de l’UGTT. Noureddine Taboubi a suggéré une hausse des salaires et des allocations familiales pour permettre aux travailleurs tunisiens de faire face à la vie de plus en plus chère : “Dans le contexte actuel marqué par la hausse des prix et la détérioration du pouvoir d’achat, il est temps d’appliquer les conventions signées pour la majoration des salaires outre la révision annuelle du salaire minimum garanti, l’augmentation de la subvention accordée aux familles démunies et la majoration des pensions de retraite”, a martelé le leader syndical.

Le SG du principal mouvement des syndicalistes tunisiens  s’est toutefois félicité du refus par le gouvernement, des conditions que le Fonds monétaire international (FMI) a imposé,  contre l’octroi des financements : “Les mesures imposées par le FMI comme la levée de la compensation, la réduction de la masse salariale et la privatisation des entreprises publiques aggraveront l’appauvrissement du peuple tunisien et augmenteront le taux d’inflation”, a expliqué Taboubi. La célébration de la fête du travail intervient dans un contexte où le pouvoir a embastillé une dizaine d’hommes politiques et de journalistes  depuis février dernier, pour leurs opinions politiques. La justice tunisienne les accuse entre autres de blanchiment d’argent, de terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’Etat

La Gazette du Défenseur