Accusé d’enrichissement illicite, Mohamed Ould Abdel Aziz comparait devant les juges mauritaniens depuis janvier dernier.
Selon le site d’information mauritanien lecalame.info, l’ex-président de la République de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz s’est exprimé le 28 novembre dernier pour la dernière fois au sujet de ses avoirs. C’était lors de son procès dans un tribunal de Nouatchott. La police a interpellé l’ancien chef de l’Etat fin janvier dernier à son domicile. Ould Abdel Aziz est accusé d’”enrichissement illicite”, d’”abus de fonctions”, de “trafic d’influence” et de “blanchiment”.
Au sujet de sa fortune non-déclarée, Mohamed Ould Abdel Aziz a relaté qu’elle provient des dons que lui avait faits l’actuel président Mohamed Ould Ghazouani, juste après son investiture. S’agissant de l’origine de ses biens, l’ex-président a indiqué qu’il les a obtenus dans le respect de la Constitution. Ould Abdel Aziz est accusé d’avoir exercé des activités commerciales incompatibles avec ses fonctions de président de la République.
L’ex-président a souligné pour le déplorer une violation par l’Etat de Mauritanie de la Constitution sur l’immunité du président de la République qui devait lui être appliquée. Une ligne de défense contesté par Me Vadili Raiss, avocat de la partie civile. Selon ce dernier, l’immunité ne vaut que pour les chefs d’Etat en fonction. S’agissant de la fortune d’Ould Abdel Aziz, Me Raiss a souligné que l’ex-chef d’Etat n’a pas parlé de ses immeubles, de ses sociétés ainsi que des marchés dont il a bénéficié. Mohamed Ould Abdel Aziz se dit victime d’un complot ourdi contre lui par ses rivaux politiques.
La Gazette du Défenseur/lecalame.info/RFI