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Pour l’ONG, il s’agit d’une atteinte aux libertés fondamentales. Les autorités avancent des raisons de sécurité pour justifier cette décision.

Dans une déclaration publiée ce vendredi 12 avril 2024 sur son site internet, Human Rights Watch invite les autorités maliennes de transition à revenir sur la décision d’interdiction des partis politiques. Selon l’ONG de défense des droits de l’homme, cette décision viole non seulement les lois maliennes mais aussi le droit international relatif aux droits de l’homme en matière de liberté d’expression, de liberté d’association et de réunion. Pour Illaria Allegrozzi, chercheure senior sur le Sahel à Human Rights Watch, la junte militaire malienne n’a pas apprécié l’appel lancé récemment par ces partis et associations politiques à organiser les élections.

Le 10 avril 2024 dernier, le ministère de l’Administration territoriale a signé un décret portant interdiction des partis politiques et associations à caractère politique « pour des raisons d’ordre public ». Le 11 avril 202, la Haute autorité de la communication (HAC) a invité les médias maliens à s’abstenir de couvrir les activités politiques. Dans une déclaration commune parvenue à La Gazette du Défenseur, des partis politiques et organisations locales de la société civile ont condamné cette décision ministérielle qui, d’après eux, s’appuie sur des raisons fallacieuses. De plus, ces organisations politiques envisagent d’attaquer ce décret devant les juridictions tant nationales qu’internationales. Pour sa part, La Maison de la Presse du Mali a invité les journalistes maliens à ne pas respecter la décision de la HAC. Le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a appelé à l’abrogation de ce décret d’interdiction.

Le 31 mars dernier, une plateforme des partis politiques et organisations de défense des droits humains ont invité la junte militaire à organiser les élections, le délai de la période de transition étant arrivé à expiration depuis le 26 mars 2024. L’an dernier, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a transmis au Conseil de sécurité des Nations Unies, un rapport portant organisation des élections au Mali courant mars 2024. Le 18 juin 2023, un référendum sur la réforme constitutionnelle a eu lieu au Mali. Les élections présidentielles quant elles ont été reportées sine die pour des raisons administratives.

La Gazette du Défenseur