Contribuez à une presse libre

Faire un don wdgk loader image

Une soixantaine de partis politiques ont tenu une conférence de presse le week-end dernier. Leurs leaders ont dénoncé la volonté de la junte militaire de dissoudre les partis politiques afin de s’éterniser au pouvoir.

« Nous ne pouvons accepter la dissolution des partis politiques en contradiction totale avec la Constitution », ont déclaré ce samedi 26 avril 2025 une soixantaine de leaders politiques au Mali, lors d’une conférence de presse à Bamako, rapporte le site d’information malien abamako.com. Les responsables politiques ont dénoncé une tentative de violation de la liberté d’expression et de la liberté d’association, pourtant garanties par la Constitution promulguée en 2023. Ils ont également réclamé la libération de Mamadou Touré, président du parti Alternative pour le Mali (APM).

Au cours de cette rencontre avec la presse, le collectif a fustigé plusieurs mesures récemment prises par le gouvernement, jugées contraires à la liberté d’association. Parmi celles-ci, la fixation du montant de la caution pour la création d’un parti politique à 200 millions de FCFA, une mesure qui, selon eux, vise à exclure les citoyens ordinaires de la vie politique.

En avril 2024, le gouvernement malien avait décrété l’interdiction des partis politiques. Face à une vague de condamnations internes et internationales, les autorités avaient levé cette interdiction en juillet de la même année. Lors des Assises nationales tenues fin août 2024, la réduction du nombre de partis politiques figurait parmi les recommandations formulées par les participants. À l’occasion d’une conférence de presse à la Maison de la Presse de Bamako, des leaders de mouvements de jeunes avaient également appelé à la dissolution des partis politiques et proposé d’octroyer un mandat de cinq ans au président de la transition, le général Assimi Goïta.

La Gazette du Défenseur avec Abamako.com