Le président déchu du Niger, qui dit être pris en otage depuis la semaine dernière, a, dans une dernière publication sur les réseaux sociaux, invité la communauté internationale à faire rétablir l’ordre constitutionnel que les putschistes ont rompu.
« J’écris ceci en tant qu’otage », signale Mohamed Bazoum en préambule d’une publication du 4 août 2023 sur le compte Facebook de la présidence du Niger. Le président déchu du Niger se dit « emprisonnés arbitrairement et illégalement au côté d’une centaine de personnes ». Bazoum s’est par conséquent joint à la communauté internationale pour appeler les putschistes à libérer les personnes arrêtées. Elu président de la République en avril 2021, Mohamed Bazoum a perdu le pouvoir suite à un coup d’Etat militaire le 26 juillet dernier.
Ce jeudi 3 août, le président américain, Joe Biden, a appelé les putschistes à libérer l’ex-président ainsi que les membres tant de sa famille que de son gouvernement, détenus comme lui. Des ONG telles que Human Right Watch et Amnesty International ont lancé le même appel en direction de la junte militaire en début de semaine. Mohamed Bazoum a invité la communauté internationale à aider le Niger à rétablir l’ordre constitutionnel.
Le terrorisme est également au menu de la sortie du président déchu. Mohamed Bazoum a souligné pour s’en féliciter qu’il n’y a presque pas eu d’attaques terroriste au sud du pays depuis 2 ans. L’ex-président en veut pour preuve les réfugiés qui retournent dans leurs villages. Bazoum s’en est pris aux putschistes du Mali et du Burkina Faso qui, au lieu de combattre le terrorisme, utilisent les paramilitaires russes de Wagner pour terroriser leur peuple. Mohamed Bazoum craint qu’avec le putsch, le Niger ne serve de base arrière aux terroristes pour déstabiliser les pays voisins. Il a également craint que la région centrale du Sahel tombe sous l’influence de Wagner qui a brillé par des actes terroristes en Ukraine.
La Gazette du Défenseur
