Contribuez à une presse libre

Faire un don wdgk loader image

Amnesty International invite les autorités mozambicaines à ouvrir une enquête sur ces cas de personnes éliminées physiquement, dont des mineurs.

Selon l’ONG Amnesty International, les forces de sécurité mozambicaines ont commis des homicides illégaux sur plus de 300 personnes, dont des mineurs et des passants, blessé 700 et arrêté un millier d’autres. C’était lors de la répression des récentes manifestations post-électorales. Ces manifestations faisaient suite à l’assassinat de 2 opposants le 21 octobre 2024 et à la proclamation 3 jours plus tard des résultats des élections présidentielle et législative.  

La commission électorale locale a proclamé Daniel Chapo, candidat du parti au pouvoir, le FRELIMO, vainqueur de la présidentielle du 9 octobre dernier. Son principal challenger Venancio Mondlane, du parti Podemos, tout comme les observateurs de l’Union européenne, ont dénoncé des fraudes massives. Venancio a appelé à une grève générale les 24 et 25 octobre 2024 ainsi qu’à des manifestations qui ont eu lieu entre le 31 octobre et le 7 novembre 2024. Le FRELIMO contrôle l’appareil de l’Etat depuis bientôt 50 ans. Le 19 octobre, des hommes armés non-identifiés ont abattu deux figures de l’opposition.

Amnesty International, a, dans sa déclaration, invité le gouvernement mozambicain à ouvrir une enquête sur ces cas d’homicide. Fin novembre dernier, Human Rights Watch a révélé que que la police mozambicaine a tué 10 enfants et arrêté une centaine d’autres lors de ces événements.  Le 28 octobre 2023, Human Rights Watch avait rapporté que la police avait, la veille, ouvert le feu sur des manifestants dans la capitale Maputo, tuant 3 personnes dont un enfant. Ces derniers dénonçaient les fraudes massives lors des élections municipales du 11 octobre 2023. A l’issue du vote, le FRELIMO avait raflé 64 communes contre une seule pour le RENAMO, principal parti d’opposition au pays.

La Gazette du Défenseur