L’activiste sera auditionné lundi prochain. La justice nigérienne l’accuse entre autres d’apologie de terrorisme. Mais pour les défenseurs locaux des droits humains, son arrestation a un lien avec sa participation à des évènements sur la démocratie et les droits humains en Côte d’Ivoire et au Nigéria.
Selon le site d’information actuniger.com, des hommes armés non-identifiés ont enlevé mardi 4 décembre dernier à son domicile à Niamey l’activiste des droits de l’homme Moussa Tchangari. Ce dernier est secrétaire général d’Alternative Espaces Citoyens (AEC). A en croire actuniger.com, le défenseur des droits humains est en garde-à-vue au Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée (SCLCT/CTO). La justice nigérienne suspecte Tchangari d’apologie de terrorisme, atteinte à la sûreté de l’Etat et association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme.
Le mobile de l’arrestation de Moussa Tchangari est pour l’heure inconnu. Mais selon un article du site internet de la Deutsche Welle (DW), une chaîne de radio allemande, l’interpellation du défenseur des droits humains a un lien avec sa participation à Abidjan en Côte d’Ivoire à un panel sur les 75 ans de la Convention des Nations Unies sur les droits de l’homme ainsi qu’à un événement organisé à Abuja au Nigéria à l’initiative du Center for Democracy and Development). Moussa Tchangari est réputé critique envers la junte militaire au pouvoir au Niger depuis le putsch du 26 juillet 2023. L’activiste sera auditionné le lundi 9 décembre prochain, apprend-on de la DW.
La Gazette du Défenseur avec Actu Niger et Deutsche Welle
