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A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, l’ONG Amnesty International tire la sonnette d’alarme sur la situation des journalistes de guerre au Niger.

Autocensure, crainte d’intimidations et de représailles. Telle est l’attitude qu’observent les journalistes et autres professionnels des médias au Niger, notamment les reporters de guerre, depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier. C’est du moins ce qui ressort d’un communiqué d’Amnesty International, parvenu à notre rédaction ce 3 mai 2024, jour de commémoration de la journée mondiale de la liberté de la presse.  Le pays est depuis lors dirigé par des militaires réunis autour du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

D’après le communiqué de l’ONG, le 24 avril dernier, le directeur de publication du journal L’Enquêteur, Soumana Maïga, a été arrêté puis placé en détention. Il est accusé d’atteinte à la défense nationale et risque jusqu’à 10 ans de prison ferme. Le journal avait publié un article sur l’installation  dans les bâtiments officiels de l’Etat  d’équipements d’écoute par des agents russes .

En plus de l’arrestation des journalistes, les autorités de transition procèdent également à la suspension des organisations professionnelles du secteur de la presse. En janvier 2024, la Maison de la Presse, une association qui regroupe plusieurs organes de presse privés et publics, a été suspendue par la junte militaire.

Amnesty International invite le gouvernement de transition du Niger à respecter ses engagements internationaux relatifs à la protection des droits de l’homme, notamment la liberté d’expression et de presse : « Les droits à la liberté d’expression, à la liberté d’information et à la liberté de presse sont garantis par la législation nationale et les traités internationaux relatifs aux droits humains tels que la Charte africaine des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auxquels le Niger est partie », a rappelé Samira Daoud, directrice du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale.

La Gazette du Défenseur

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Michel Biem Tong est le fondateur de Fri Verden Media. Journaliste, militant des droits de l'homme et auteur, Biem Tong est né en 1985 au Cameroun (Afrique), d'où il est également originaire. Le journaliste vit en Norvège en tant que réfugié depuis novembre 2020. Après avoir été emprisonné et persécuté en raison de ses opinions politiques, il a dû fuir au Burkina Faso (Afrique de l'Ouest) en mai 2019. Depuis près de 10 ans, Biem Tong emploie sa plume comme une arme pour la vérité et la justice.

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