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Les officiers de police à l’origine de l’arrestation du cyberactiviste seraient des sympathisants de la cause des sécessionnistes du Biafra.  Malgré la liberté provisoire, le militant politique est toujours en prison.

Selon le site d’information nigérian Sahara Reporters, le cyberactiviste et blogueur Chizorom Harrison Ofoegbu, plus connu sous le pseudonyme de « Ejiele Speaks », croupit dans une prison d’Abuja depuis le 21 mars 2024. Le défenseur des droits humains Prince Okechukwu Emezu a sonné l’alerte le 11 septembre dernier dans une correspondance adressée à l’Inspecteur Général de la Police Nationale, Kayode Egbetokun. L’activiste est toujours détenu sans jugement et dans un état de santé critique malgré la liberté provisoire dont il a bénéficié en le 4 juin dernier.

L’arrestation du cyberactiviste fait suite à une plainte déposée à la police par l’évangéliste Ebuka Obi. Cet homme de Dieu est réputé sympathisant de la cause des sécessionnistes du Biafra, situé au sud-est du Nigéria. Les populations de cette zone se battent pour la création d’un Etat indépendant depuis la fin des années 1960. L’homme de Dieu accuse Harrison Ofoegbu entre autres d’intimidations et de menaces de mort. Selon le militant des droits humains Prince Okechukwu, les officiers de police judiciaire tout comme les magistrats en charge du dossier du blogueur, sont eux aussi des soutiens de l’indépendance du Biafra. 

Le crime du militant politique détenu est d’avoir dénoncé les « actes terroristes » de l’IPOB (Indigenous People of Biafra) le mouvement sécessionniste qui milite pour l’indépendance du Biafra. Même à la prison d’Ikoyi où il est détenu, des responsables sont des soutiens de l’IPOB. Prince Okechukwu a révélé dans sa lettre qu’Harisson Ofoegbu a été empoisonné et que les autorités devraient agir le plus vite possible pour le faire hospitaliser avant qu’il ne soit trop tard.

La Gazette du Défenseur avec Sahara Reporters