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Les leaders des églises catholiques et protestantes ont rendu public leur rapport sur le déroulement des élections générales du 20 décembre dernier.

La mission d’observation électorale de la Conférence Nationale Episcopale de la République démocratique du Congo et de l’Eglise du Christ du Congo (MOE CENCO-ECC) interpelle la Commission nationale électorale indépendante (CENI) sur le nombre de bureaux de vote qui ont ouvert le 20 décembre dernier ainsi que celui de ceux qui sont resté opérationnels des jours plus tard. La mission a rendu public jeudi 28 décembre dernier son rapport sur le déroulement des dernières élections générales.

Dans son rapport préliminaire, la MOE CENCO-ECC dénonce la prolongation du vote jusqu’au 27 décembre 2023. Ce qui, selon les religieux, est contraire à la loi congolaise qui prescrit que les élections devraient avoir lieu un dimanche ou un jour férié. La Mission a relevé de nombreuses irrégularités pouvant affecter les résultats du scrutin.Selon Radio Okapi, la Mission a déployé 25 000 observateurs dans 75 000 bureaux de vote.

Selon son rapport, la MOE CENCO-ECC a mis en place un système parallèle de comptage des voix qui donne un candidat à l’élection présidentielle largement vainqueur. La Mission n’a pas cité nommément le candidat en question. Mais d’après les résultats provisoires de la CENI publié jeudi dernier, le président sortant, Felix Tshisekedi arrive en tête avec 76,04%, contre 16,57% pour Moïse Katumbi et 4,46% pour Martin Fayulu.

Le 23 décembre dernier, des candidats de l’opposition ont appelé à l’annulation des élections générales du 20 décembre dernier. Les leaders politiques accusent le pouvoir en place de s’être arrangé a réduire la présence des représentants de leurs partis dans les bureaux de vote ou à les en empêcher l’accès, histoire de bourrer les urnes. Les opposants ont dénoncé entre autres l’acceptation des votes sans cartes d’électeurs, l’ouverture tardive des bureaux de vote, la prolongation du vote sur plusieurs jours, le vote dans les camps militaires et les sièges des partis politiques, l’intimidation des électeurs par les membres du camp présidentiel. Le 27 décembre, une marche de l’opposition pour dénoncer le hold-up électoral, a été réprimée par la police.

La Gazette du Défenseur/7 sur 7/Radio Okapi