Certains de ces détenus ont recu des soins médicaux à leur sortie de la prison centrale de Kinshasa. Depuis les émeutes survenues récemment dans ce pénitencier, le gouvernement congolais procède à son désengorgement.
Selon l’agence de presse Associated Press, environ 1700 détenus malades en République démocratique du Congo, pensionnaires de la prison centrale de Makala, à Kinshasa, ont regagné la liberté ce lundi 23 septembre 2024. Une bonne partie de ces détenus ont bénéficié d’une prise en charge médicale tandis que d’autres ont été transporté jusqu’à leurs domiciles à l’aide de bus affrétés par le gouvernement.
Selon le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, cette décision a pour but de désengorger ce pénitencier de la capitale congolaise, théâtre il y a quelques semaines d’émeutes. Dans la nuit du 1er au 2 septembre dernier, la répression policière d’une tentative d’évasion à la prison centrale de Makala, a fait 129 morts, de sources officielles. Mais selon les défenseurs locaux des droits humains locaux, le bilan culmine à 200 morts. Ces derniers ont d’ailleurs exigé une enquête indépendante sur cet incident.
La décision de désengorger la prison de Makala a opposé le gouvernement et le conseil supérieur de la magistrature. A la suite de ces évènements, le ministère de la Justice a ordonné le 2 septembre l’arrêt du transfèrement à la prison de Makala des prisonniers non-condamnés. Mais le Conseil supérieur de la magistrature a, dans un communiqué, estimé que la solution à la surpopulation carcérale est la construction de nouvelles prisons et que les arrestations et les détentions est une réponse idoine pour la sécurité des populations.
La Gazette du Défenseur avec Associated Press