L’homme de média est victime d’une rivalité entre un gouverneur de province et son adjoint, ce dernier étant fondateur du média qui l’emploie.
Selon le tabloïd congolais Les Dépêches de Brazzaville, l’Observatoire de la liberté de presse en Afrique (OLPA) se dit préoccupé par la situation du journaliste Blaise Mabala, détenu à la prison de Makala à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Interpellé par la police le 29 décembre 2023 dans la localité d’Inongo, à l’ouest du pays, l’homme de média séjourne dans ce pénitencier depuis le 27 janvier dernier. Le 24 janvier dernier, Mabala a été transféré à Kinshasa « dans des conditions inhumaines », rapporte le journal qui cite l’OLPA.
L’arrestation de Blaise Mabala fait suite à une plainte de la gouverneure de la province de Maï Ndombe, Rita Bols. Cette dernière accuse le journaliste de diffamation, injure publique et outrage à l’autorité. En effet, le 4 décembre dernier, au cours de l’émission intitulée « Loba Toyoka » (« parle, on t’écoute »), présentée par Blaise Mabala et diffusée sur la chaîne de radio locale Même morale FM, le vice-gouverneur et propriétaire de la radio Jack’s Mbombaka a, en posture d’invité, répondu aux questions des auditeurs très critiques envers la gestion de la gouverneure Rita Bols.
Selon l’OLPA, depuis son transfèrement à la prison de Makala, Blaise Mabala n’a toujours pas rencontré un juge. L’organisme estime que le journaliste est victime de la rivalité entre la gouverneure et son vice. L’ONG trouve curieux que le vice-gouverneur ne soit pas lui aussi inquiété. Ce qui est un deux poids deux mesures qui, d’après l’organisme, bafouent la législation nationale et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains.
La Gazette du Défenseur-Les Dépêches de Brazzaville
