-Le droit d’informer a pâti des manifestations qui ont eu lieu en fin de semaine dernière
-L’ONG met en cause le pouvoir et les protestataires
Les manifestations du 2 juin dernier ont gravement mis en péril la liberté d’informer au Sénégal. C’est du moins ce qu’a écrit Reporters Sans Frontières (RSF). L’ONG défend la liberté de presse à travers le monde. L’organisation a indiqué que la chaîne de télé privée Walfadjiri n’émet plus depuis le 1er juin dernier. Mais Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel dit ne pas être responsable de cette coupure de signal, renseigne RSF.
RSF fait état de la restriction de l’accès aux réseaux sociaux tels que Facebook, Whatsapp et Twitter pendant les manifestations. L’ONG a cité le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, qui a trouvé cette restriction légale, au cours d’une conférence de presse le 1er juin dernier. Mais pour l’ONG, il s’agit d’une « violation flagrante de la liberté d’informer et du droit du public à l’information ».
Au cours des manifestations, les protestataires ont saccagé les locaux du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI). C’est une école de journalisme située au campus de l’Université Cheick Anta Diop. Une situation que des journalistes sénégalais ont dénoncée, souligne Reporters Sans Frontières.
Les manifestations du 2 juin dernier font suite à la condamnation d’Ousmane Sonko a 2 ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Pour ses partisans, le pouvoir en place instrumentalise la justice pour écarter Sonko de la course vers la présidentielle de 2024.
La Gazette du Défenseur